Pasted Graphic L'eau du robinet ?

Si on la compare à certaines eaux minérales commercialisées à grand renfort de publicité, l’eau de distribution est finalement moins préjudiciable à la santé, et elle coûte 300 fois moins cher.
Mais faut-il s’en satisfaire ?
Bien sûr que non! Car si l’eau de distribution , dite potable, est généralement aseptisée, elle contient de plus en plus de polluants dissous, dus aux activités humaines (on en dénombre près de 700), ceci en plus des minéraux naturels dissous, en particulier le calcaire que l’on trouve quasiment dans toutes les eaux dans des concentrations trop élevées.

Quel effet le calcaire a-t-il sur notre organisme ?

Comme nous l’avons vu précédemment le fait de boire de l’eau calcaire ne permettra en aucun cas de nous recalcifier. Les nombreuses décalcifications dans les régions où l’eau est fortement calcaire le prouvent.
Le Docteur Jean Valnet le confirme en précisant qu’une concentration trop importante est au contraire paradoxalement un agent de décalcification, car cela empêche l’absorption du calcium organique contenu dans les fromages, les fruits et les légumes.
Le Docteur Pierre Bressey a souligné que les usagers d’eaux minérales sulfatées et calciques et alcalines avaient de très grandes probabilités de développer la maladie de “Paget” et “Recklinghausen”.
Sans entrer dans les détails , le fait d’avoir les liquides organiques de notre corps saturés par un excès de calcium non assimilable provoque un phénomène électrolytique qui va opérer un transfert de calcium depuis notre colonne vertébrale ( ostéoporose ) vers nos artères en provoquant leur calcification (artériosclérose calcaire ).

Malheureusement le calcaire n’est pas le seul danger pour notre organisme, les résidus de l’activité humaine polluent insidieusement les eaux potables, sans qu’aucune information fiable ne soit faite sur le sujet ( sauf par les “alternatifs “: militants de la filière bio, écologistes, naturopathes; mais leur voix n’a pas toujours la portée qu’elle mériterait) pour dénoncer ces polluants de toutes sortes souvent inodores , incolores et sans saveur, d’abord à des doses infinitésimales à peine détectables, puis à des doses devenant franchement insupportables et dangereuses.
Parmi les moins inconnus, citons les nitrates dûs aux engrais azotés chimiques s’infiltrant dans les nappes phréatiques et dont la teneur dans les eaux a été multipliée par cinq en 5 ans. Elle augmente de 2 à 3mg/L chaque année . Leur nocivité n’est plus à démontrer.
En effet une trop forte consommation d’eau nitratée peut provoquer l’apparition d’agents cancérigènes par la dégradation de nitrate en nitrite, mais surtout la transformation en nitrosamine, qui provoque des affections sanguines comme la métémoglobunémie empêchant l’oxygène de se fixer dans le sang, surtout chez les nourrissons et les vieillards, qui n’ont pas encore ou plus, les enzymes digestives qui réduisent, neutralisent et dégradent ces nitrosamines.

La DASS en est parfaitement consciente, mais pour l’instant elle ne peut rien faire contre ce raz de marée qui dépasse ses moyens d’action et elle n’intervient, pour couper les réseaux de distribution que lorsque la dose dépasse la norme déjà très excessive de 50 mg/L ( la norme était de 20 mg/L il y a 35 ans).
Un responsable de la Direction Générale de la Santé a avoué son impuissance en déclarant: ”Comparés au SIDA les nitrates ne sont pas une priorité. Faute de moyens et de personnel disponible, on ne peut faire chaque année le bilan national de la pollution dans les eaux distribuées.”

Alors dénitrifier les eaux ? C’est difficile, très cher et ce n’est pas une solution économiquement ni écologiquement viable. Pour l’instant on ne fait rien ou peu de choses. Il est impossible de faire quelque chose sans transformer profondément notre système de culture. Mais même si l’on arrêtait maintenant totalement l’épandage d’engrais chimiques azotés, il faudrait attendre 15 ou 20 ans pour que les taux de nitrate baissent.
Car actuellement, compte tenu du cycle extrêmement lent de leur infiltration nous buvons les nitrates des engrais chimiques épandus dans les années soixante dix et, sachant qu’aujourd’hui l’utilisation d’engrais chimiques a augmenté encore de près de 75% en tonnage, pour une surface de terres cultivées en diminution de 10%, cela signifie que le pire est à venir.


Après le calcaire et les nitrates viennent les pesticides herbicides et fongicides. On va de plus en plus entendre parler de noms chimiques comme l’atrazine, la simazine, carbamate, lidane etc. Ces produits de très grande stabilité chimique, tenaces et solubles dans l’eau, sans saveur ni odeur ont des propriétés neurotoxiques redoutables et sont à la base de la fabrication d’armes chimiques.
Et comme les insectes (contrairement à l’homme) ont des capacités de mutation et de défense très rapides contre ces neurotoxiques, il faudra répandre de plus en plus de produits pour les exterminer.

Également les métaux lourds très difficiles à éliminer , ils sont issus des résidus industriels tels que le mercure, le plomb, le cadmnium et surtout les têtra-éthyle de plomb. Ce dernier se dépose sur les routes et les trottoirs par la circulation automobile avec l’essence au plomb. Il faut se souvenir du gros orage de 1992 qui s’évacuant vers la Seine a tué en 48 heures tous les poissons en aval du fleuve.

Enfin le traitement de l’eau par les produits chlorés , détruit une majorité de bactéries mais produit les fameux haloformes, composés voisins du chloroforme qui combinés aux matières organiques se trouvant dans l’eau forment les THMS soit les trihalométhanes, cancérigènes. Comme le dit un autre responsable de la Direction Générale de la Santé: “on préfère éviter un risque bactériologique immédiat (en chlorant l’eau) plutôt qu’un risque cancérigène à long terme”.
Pour traiter les eaux, on utilise aussi des sels d’aluminium pour coaguler les matières organiques en suspension dans l’eau qui sont suspectés de provoquer la maladie d’Alzheimer. Ils sont déjà interdits aux Etats Unis mais pas encore en France.

En conclusion, il apparaît que les eaux de consommation courante qu’elles soient minérales en bouteille ou de distribution ne conviennent pas à notre corps pour le maintenir en bonne santé. Elles concourent progressivement à travers notre alimentation déjà carencée, par les stress divers y compris de notre vie émotionnelle, par notre système de santé, à la baisse de nos défenses immunitaires, générant ainsi un terrain physiologique dégradé, de plus en plus démuni face aux agents pathogènes divers.

Ce n’est malheureusement pas un scénario catastrophe mais bien la réalité de la situation actuelle.

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